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TimFaitSonCinema
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LES ADOPTÉS

Lisa et Marine sont deux sœurs qui vivent en fusion avec leur mère adoptive. Dans ce monde, les hommes n’ont pas vraiment leur place. Quand Marine tombe amoureux, cet équilibre est remis en cause. Et quand le drame survient…
Verdict:
Un film assez étrange, pas mauvais mais pas réussi non plus. Le scénario est un peu poussif, il y a de vraies longueurs et la réalisation est répétitive. Mais, bon, on a vu pire…
Coup de coeur:

Denis Ménochet

La date de sortie du film:

23.11.2011

Ce film est réalisé par

Mélanie LAURENT

Ce film est tagué dans:

Drame familial

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 La Critique


J’ai découvert, comme à peu près tout le monde je pense, Mélanie Laurent dans Je vais bien, ne t’en fais pas. Elle y rayonnait vraiment et qui lui avait permis de se faire un vrai nom dans le cinéma français, après des apparitions (notamment dans De battre, mon cœur s’est arrêté ou Dikkenek), en plus de gagner un César de Meilleur espoir féminin. À cette époque, j’étais persuadé qu’on tenait là une future grande actrice. Il faut quand même bien dire que, depuis, Mélanie Laurent s’est un peu perdue pendant cinq années marquées par aucun grand rôle (si ce n’est dans Le Concert, et encore…). Elle s’est plutôt fait remarquer par des déclarations pas forcément très intéressantes, une incursion du côté de la musique ou encore la réalisation d’un court-métrage porno. Bref, tout cela pour dire que je n’avais pas énormément d’espoir en allant voir son premier film. Au final, je n’ai ni été conquis, ni déçu. De fait, Les adoptés est un film moyen à tous les niveaux.

C’est un film qui se veut un peu générationnel ou, du moins, basé sur un contexte qui serait de plus en plus présent dans notre société. En prenant comme point de départ le fait que ces deux sœurs n’aient pas eu de racines familiales solides, c’est bien le spleen existentiel de trentenaires qui reste en effet le cœur du film. Mais, le problème, c’est que Les adoptés ne dépasse jamais le simple niveau de l’histoire d’une famille, voire même, en étant un peu méchant, celui de la simple anecdote. On ne s’accroche pas aux personnages, et de façon assez paradoxale, le seul protagoniste vraiment intéressant est celui d’Alex (joué par un convainquant Denis Ménochet), seul homme qui rentre dans cet univers et qui va le remettre en question. Mais il n’est pas assez approfondi, tout comme d’ailleurs l’ensemble des personnages. Le film dans son ensemble reste donc assez creux, accumulant de façon pas toujours très ordonnée des tranches de vie, sans grand intérêt et sans forcément de liens entre elles. Quand le film se termine, on se dit finalement qu’il ne s’est vraiment pas passé grand-chose, ce qui est toujours un peu agaçant.

Au niveau de la réalisation, on sent que Mélanie Laurent essaie d’apporter une marque de fabrique propre et on ne peut pas la blâmer pour ça. Par contre, le fait qu’elle nous resserve certaines séquences ou certains plans une bonne dizaine de fois dans le film est un peu plus gênant. On a l’impression qu’elle manque singulièrement d’idées de réalisation assez vite et s’en remet à deux techniques principales. La première est celle du travail sur les profondeurs de champ puisque le jeu sur le flou est très important dans ce film et rares sont les scènes qui échappent à cela. La deuxième est ce que j’appellerais le « dialogue décentré ». Cela consiste à faire dialoguer deux personnages tout en montrant d’autres images. Ce n’est pas inintéressant la première fois mais, par contre, à la cinquième ou sixième fois, ça devient un peu lourd. Tout cela donne un film un peu trop maniéré, trop répétitif et dont on n’a pas vraiment l’impression qu’il avance mais plutôt qu’il ressasse toujours les mêmes éléments. Pas un ratage, mais pas non plus de quoi s’enthousiasmer, loin de là…



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