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TimFaitSonCinema
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LES LYONNAIS

Edmond Vidal, célèbre chef du Gang des lyonnais, est depuis plus de vingt ans rangé. Mais quand son ancien frère d’armes, Serge Suttel, est attrapé par la police et menacé par des tueurs sans foi ni loi, lui et ses anciens acolytes vont devoir reprendre du service…
Verdict:
Un film très moyen, qui s’améliore plutôt vers la fin. Les Lyonnais pêche surtout par un scénario qui veut absolument mettre en parallèle deux époques de façon souvent trop artificielle.
Coup de coeur:

Le rythme de certaines séquences

La date de sortie du film:

23.11.2011

Ce film est réalisé par

Olivier MARCHAL

Ce film est tagué dans:

Film policier

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 La Critique


Je n’avais jamais vu de film ni de série d’Olivier Marchal mais j’en entendais dire plutôt du bien. Et puis un film qui se passe dans la ville où on habite (même si ce n’est pas le seul de l’année, loin de là) mérite forcément d’être vu. En plus, Les Lyonnais a eu la chance de bénéficier d’une forme de publicité indirecte et un regain d’intérêt avec l’affaire qui secoue actuellement la police judiciaire lyonnaise. De fait, un des personnages principaux du film est directement inspiré de Michel Neyret (d’ailleurs remercié dans le générique). Bref, cela faisait quand même un certain nombre de raisons pour trouver le temps d’aller voir ce long-métrage. Après visionnage, on se dit honnêtement qu’on aurait pu s’en passer.

Le plus gros problème de ce long-métrage est son scénario. Il faut dire qu’Olivier Marchal ne choisit pas la facilité avec ce sujet. Il s’agit en effet d’adapter les mémoires d’Edmond Vidal tout en les insérant dans une histoire contemporaine qui leur donne une résonnance. Il y a donc un lien évident entre présent et passé, les deux étant indissociables. C’est bien sûr un thème qui revient dans les films sur les truands aujourd’hui loin de tout ce qu’ils ont pu faire jeunes. Mais là, c’est traité de façon assez compliquée puisqu’il y a un aller-retour permanent entre les premières années et ce qui se passe maintenant, alors que le personnage principal a promis de ne plus rechuter. Mais le problème, c’est qu’on a toujours l’impression que le scénario hésite sans vraiment choisir et s’y perd un petit peu. Finalement, les deux parties étant assez faibles chacune de leur côté – rien de vraiment scénaristiques dans leurs jeunes années et banalité confondante de l’histoire actuelle –, leur association ne donne pas forcément un scénario vraiment correct et c’est dommage. En fait, il ne se passe quasiment rien dans ce film et c’est presque ça qui est le plus impressionnant.

Néanmoins, le film a cela de bien qu’il s’améliore en cours de projection. En effet, la première moitié n’est vraiment pas bonne et surtout les vingt premières minutes, qui sont complètement insupportables. Il y a des retours incessants dans le passé et ceux-ci sont amenés de la façon la plus lourde possible : on se sert dans les bras = souvenir ; on se sert la main = souvenir… Cela manque clairement d’originalité. De plus, l’image de la période ancienne est d’une laideur sans nom (jaune cradingue), ce qui n’arrange rien. Au fil du temps, la distinction entre les deux époques se fait plus forte et nous laisse le temps de nous imprégner un peu plus de chacun des personnages. Cela nous permet aussi de comprendre les différences entre les truands de ces deux époques : les façons de faire et les règles ne sont plus les mêmes. Cela permet de ressortir une image qui est, je trouve, assez agaçante dans ce genre de film, celle du bandit d’antan vu presque comme « romantique ». Eux « avaient un code d’honneur ». Toujours est-il qu’au final, honneur ou pas, ils finissent par canarder sérieusement…

D’un point de vue purement cinématographique, ce n’est pas un trop mauvais film mais c’est vraiment le prototype du film sans grand intérêt. Olivier Marchal réalise un objet honnête mais il n’apporte rien de nouveau et se contente d’enchaîner des scènes d’action (plutôt réussies, notamment pour les fusillades) avec des moments plus calmes, toujours de façon un peu artificielle. L’ambiance est bien rendue avec ces troquets où se retrouvaient autrefois les truands et les villas hyper-stylisés de ceux d’aujourd’hui. Il faut dire aussi que le réalisateur a embauché des acteurs qui ont la gueule de l’emploi avec notamment un Gérard Lanvin qui, dans ce genre de rôle, est plutôt bon. Par contre, Olivier Marchal a un problème, c’est le ralenti qu’il sert à pas mal de sauces et ça en devient lassant car à la fois trop prévisible et alourdissant souvent le propos, tout comme la musique un peu trop présente. Rien d’infamant, en quelque sorte mais rien de folichon non plus.



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