Vrai film choral à une bonne dizaine de voix, Paris nous laisse une impression très mitigée. Déjà, un certain air de déjà-vu dans la réalisation de Klapisch, tant on a l’impression qu’il reprend nombre des recettes qui avaient si bien marchées pour ces deux précédents films. On a parfois la fâcheuse tendance de voir défiler devant nos yeux une sorte de clip en hommage à Paris… On ne ressent pas le côté générationnel du Péril Jeune ou de L’Auberge espagnole. On ne voit pas bien à qui s’adresse ce film…

Mais surtout, il y’a trop d’histoires dans ce film, et cela se voit dès le casting qui ressemble à un défilé de stars et comme tous les acteurs veulent avoir leur part du gâteau, on en arrive à faire des scènes qui ne servent à rien du tout (les jeunes femmes dans Rungis…) et même des histoires entières qui ne servent à rien. Finalement, très peu de ces personnages ont un rapport quelconque avec d’autres et la fin nous fait croiser Pierre (Romain Duris) avec le reste des personnages de façon totalement artificielle et peu crédible…

Au niveau des acteurs par contre, c’est plutôt une réussite et surtout pour Fabrice Lucchini dont on a l’impression qu’il s’auto-joue et qui participe à une scène mythique de danse et une non moins légendaire de psychanalyse… Le reste de la troupe assure plutôt. Une déception tout de même.