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TimFaitSonCinema
Antoine a quarante ans, une femme, deux enfants, une belle place d'avocat et des problèmes avec son frère et son père. Lorsqu'il « rencontre » la foi un peu par hasard, cela bouscule ses certitudes et remet en cause son existence.
Verdict:
Un film qui traite d'un sujet plutôt intéressant mais qui ne s'en sert pas bien et ne l'approfondit pas. Pourquoi pas ? Mais on peut tout à fait s'en passer.
Coup de coeur:

Les quelques apparitions de Valérie Bonneton

La date de sortie du film:

09.02.2011

Ce film est réalisé par

Anne GIAFFERI

Ce film est tagué dans:

Comédie dramatique

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 La Critique


Après avoir vu Black Swan la semaine dernière, je passe à tout à fait autre chose : un film français tout ce qu'il y a de plus stéréotypé (j'y reviendrai). Si le film d'Aronofsky était particulièrement agaçant pour un grand nombre de raisons, il avait le mérite d'avoir une vraie (trop vraie ?) ambition. Pour ce Qui a envie d'être aimé ?, on a l'impression que c'est tout le contraire. Et c'est vraiment dommage...

Le sujet de base est plutôt intéressant : comment quelqu'un qui n'a pas du tout d'attaches religieuses peut, tout d'un coup, en venir à suivre des cours de catéchèse. Mais le problème, c'est qu'il n'est pas traité de la meilleure des façons. Si son évolution extérieure est plutôt pas mal montrée (il fait tout pour ne pas le montrer, en essayant de ne pas changer sa vie), c'est son bouleversement intérieur qui reste beaucoup trop peu exploré. On reste à distance de ce personnage dont on ne nous donne pas à voir le changement. On a un peu l'impression de toujours tourner autour du pot sans vraiment attaquer la question principale. L'autre problème est que tout est un peu souligné au marqueur par la réalisatrice : musique, gros plans, ellipses : tout est fait pour qu'il n'y ait pas vraiment de surprises pour le spectateur. On sait globalement ce qui va se passer dans les cinq minutes suivantes car le scénario manque de finesse. Et il y a un trop grand nombre de lenteurs inutiles, comme si le film s'étirait alors que certains points ne sont pas vraiment approfondis. Par contre, la fin est plutôt réussie et clôt bien le film.

Pourquoi avoir utilisé le terme de « stéréotypé » un peu plus haut ? Car il y a dans ce film tout ce qui est agaçant dans la plupart des films français sans grande ambition. D'abord, on a l'impression que tout le monde fait tout le temps la gueule (le personnage principal particulièrement). Ensuite, il y a cette volonté de faire une « comédie dramatique » avec des passages un peu artificiels pour faire rire tout d'un coup, sans que ce soit particulièrement bien amené. Et puis, cette volonté horripilante d'empiler les histoires et les problèmes, comme si le sujet de départ ne suffisait pas à faire un film assez dense (là, c'est une histoire de famille qui, finalement, n'apporte pas grand-chose). Le sujet était ici assez complexe et assez profond pour ne pas s'éparpiller comme cela. La seule piste qui me semblait intéressante, celle du rapport à ses enfants par rapport à la relation qu'il a avec son père, n'est pas assez exploitée.

Au niveau des acteurs, Eric Caravaca fait plutôt bien son job et Valérie Bonneton est égale à elle-même, c'est-à-dire excellente dans un second rôle, il est vrai, plutôt sympathique à la base. Enfin, une dernière petite remarque : la réalisatrice et l'auteur du livre dont est tiré le film sont les deux créateurs de la série Fais pas ci, fais pas ca. Ce qui explique des acteurs et des décors que j'ai reconnu au cours du film. Cela m'amène à un petit conseil : si vous avez deux heures où vous ne savez (vraiment) pas quoi faire, regardez plutôt trois épisodes de cette excellent série... Je me rends compte que j'ai été un peu méchant dans cette critique alors qu'au fond, ce film ne m'a pas dérangé. Et c'est peut-être même le plus grave, ce long métrage ne m'a rien fait du tout...



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