La Critique
Je n’avais jamais vu un film de Wes Anderson mais on m’avait prévenu que ses films étaient très drôles. Et bien, je n’ai pas été déçu et je vais me jeter sur La vie aquatique ou La famille Tennenbaum, ses deux précédents films. En effet, le Darjeeling (appelons le ainsi, c’est plus simple…) est une sorte d’ovni du cinéma, complètement décalé, voire absurde à certains moments.
Déjà, le court métrage dans l’hôtel parisien avec J. Schwartzman et N. Portman, présenté comme la première partie du film, est très drôle dans son genre. Le réalisateur nous fait une démonstration de ce qui est une de ses manies (et, à la longue, un peu agaçante…) : le ralenti mais il nous propose aussi une musique géniale que le film lui-même nous ressortira à certains moments. Le film, le vrai, débute par une scène mythique de poursuite contre le temps dans un taxi avec Bill Murray dans le rôle du businessman, mais celui-ci rate le train pendant que l’un des frères réussit à monter dedans. Début d’une grande aventure qui va mener nos trois personnages au cœur de péripéties multiples et souvent très drôles (épisodes du parfum, du serpent, du gaz lachrymogène,…).
Wes Anderson nous offre des dialogues d’anthologie (un Indien : « le train s’est perdu » ; Jack : « comment il peut s’être perdu puisqu’il est sur des rails ») et des situations pour les moins loufoques (la scène sur la montagne avec les plumes de paon). Les frères sont complètement déjantés et les trois acteurs sont parfaits dans ces rôles. Certaines scènes sont complètement mythiques et donnent une force très importante au film. Et finir sur les Champs Elysées de Joe Dassin avec des images du train en Inde, c’est, une fois de plus… décalé.