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TimFaitSonCinema
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BIUTIFUL

Uxbal apprend qu'il ne lui reste pas longtemps à vivre. Entre ses enfants dont il s'occupe, sa femme au caractère compliqué et ses activités plus ou moins licites, il va tenter de remettre un peu d'ordre dans sa vie.
Verdict:

Une déception. Iñarritu a perdu son scénariste attitré et ses quelques belles images et ses effets de réalisation en perdent beaucoup de leur force.

Coup de coeur:

Javier Bardem

La date de sortie du film:

20.10.2010

Ce film est réalisé par

Alejandro González IÑÁRRITU

Ce film est tagué dans:

Drame familial

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 La Critique


Pour son quatrième film, Alejandro González Iñarritu renouvelle un peu son style. D'un autre côté, il est bien obligé puisqu'il s'est séparé du scénariste de ses trois précédents films : Guillermo Arriaga. Fini les histoires à différents niveaux, qu'elles se rejoignent (21 grammes ou Amours chiennes) ou pas (Babel). Cela faisait en tout cas sa marque de fabrique principale et dans ce Biutiful, nous avons droit à un scénario bien plus linéaire et bien moins compliqué. Et alors ?

Honnêtement, c'est plutôt très décevant. Même si je ne m'attendais pas nécessairement au film de l'année (étant donné que Babel montrait déjà un certain essoufflement du réalisateur), la bande-annonce (une des meilleures depuis longtemps) donnait vraiment envie. Mais, dans les faits, c'est encore moins bon que ce que j'espérais. L'histoire de cet homme qui, ne pouvant plus lutter contre sa maladie, décide de rendre sa vie et celle de ses proches un peu plus belle, est finalement un peu trop simpliste. Mais il ne s'arrête pas à cet homme car la vie de celui-ci est directement liée à ce qu'il y a de plus pourri dans nos pays : l'exploitation des personnes en situation illégales. Il montre ce problème sans vraiment l'attaquer de front, comme s'il lui faisait un peu peur et c'est dommage. Cette situation ne fait qu'accompagner celle du personnage principal. On ne suit finalement qu'une longue descente aux enfers sans presque aucune remontée à la surface. On a finalement toujours l'impression qu'il manque quelque chose dans ce film.

Mais il y a tout de même quelque chose dans l'image d'Iñarritu qui continue à me plaire : dans toutes les scènes sombres (et il y'en a beaucoup dans ce film), il arrive à trouver des artifices qui rendent les scènes esthétiquement réussies. Même s'il y a quelques longueurs, il gère plutôt bien le rythme d'un film qui n'est pas vraiment embêtant mais plutôt agaçant pour les différents aspects évoqués plus haut.

Il nous faut maintenant évoquer la performance de Javier Bardem. Elle lui a valu le prix d'interprétation au dernier festival de Cannes. Pourquoi pas, ai-je envie de dire, mais j'ai toujours une certaine réticence avec ces récompenses pour ce genre de rôle. En effet, ce n'est pas un rôle vraiment compliqué : le personnage que Bardem interprète s'enfonce peu à peu dans le désespoir et plus rien de positif ne peut lui arriver. Ainsi, un tel rôle est plus facile à interpréter, puisqu'il n'a aucune complexité, aucun sentiment contradictoire à exprimer. Néanmoins, reconnaissons à l'acteur espagnol un certain talent pour montrer la douleur (physique et psychique) qui touche le personnage. Sa présence reste quand même une des principales forces du film.




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