Toggle navigation
TimFaitSonCinema
Les extraterrestres ont pris contrôle d’une bonne partie de la Terre et les forces armées résistent encore et souhaitent lancer une attaque qu’ils pensent décisive en partant de l’Angleterre. Le commandant William Cage, qui n’a jamais été vraiment soldat, est alors envoyé au front et, alors qu’il meurt rapidement, il se réveille pour vivre de nouveau la même journée…
Verdict:

Un film qui a tous les atours d’un vrai blockbuster : une méga-star (Tom Cruise) plutôt en forme, de nombreuses scènes d’action, un rythme effréné. Et c’est en plus rehaussé par une idée de départ plutôt sympa et un certain humour qui ne fait pas de mal. Bref, on passe plutôt un bon moment, même si ce n’est pas non plus le film de l’année…

Coup de coeur:

Le principe

La date de sortie du film:

04.06.2014

Ce film est réalisé par

Doug LIMAN

Ce film est tagué dans:

Film d'action Science-fiction

Chargement...


 La Critique


Alors qu’il s’était honnêtement un peu fait oublier depuis une petite dizaine d’années, voici que Doug Liman revient en pleine lumière aux commandes de l’un des gros films de ce début d’été, de ceux qui doivent en tout cas faire vivre le studio qui l’a lancé (la Warner, pour l’occasion). Après s’être révélé en mettant en scène La Mémoire dans la peau (premier épisode des aventures de Jason Bourne), il avait mis à son tableau de chasse un autre gros film, Mr. Et Mrs. Smith (que je n’ai jamais vu mais dont on a surtout entendu parler du fait qu’il avait lancé l’histoire du couple Brangelina) puis avec Jumper et  Fair Game, il avait connu un peu moins de succès. Pour retrouver un peu de sa superbe, il se met donc à l’ouvrage avec l’adaptation d’un roman japonais (All you need is kill) qui propose un principe plutôt drôle puisque, tout en étant une œuvre de science-fiction « habituelle » (la Terre est envahie par des extra-terrestres), le cœur de l’intrigue se situe autour d’un paradoxe temporel qui renvoie le personnage principal toujours la journée précédant le combat qui doit s’avérer décisif pour la victoire des humains. Forcément, ça fait penser au mythique Un jour sans fin qui voyait Bill Murray se réveiller toujours au même endroit et avec le même gimmick devenu légendaire : « Debout les campeurs, et haut les cœurs ! Mettez vos bottes parce que ça caille aujourd'hui. Ca caille tous les jours par ici, on n'est pas à Miami.... ». Là, c’est un soldat qui lui fiche un coup de pied mais c’est le même principe. Alors, forcément, un tel mélange des genres intriguait et je me disais que, bien traité, on pouvait avoir là l’une des jolies surprises de l’année. Et bien c’est un peu le cas même si Edge of tomorrow n’est pas parfait. Mais c’est au moins un long métrage qui fait plus que se laisser regarder.

 

Ce qui est le plus important ici, c’est bien le principe de scénario qui est à la base de tout : celui de répétition de la même journée jusqu’à la mort. Et c’est d’une certaine façon assez casse-gueule car il faut à la fois bien montrer que les mêmes événements se reproduisent sans non plus trop en faire au risque que ça devienne un peu lourd. Le scénario réussit bien à surmonter cet écueil en décidant de jouer plutôt sur le côté drôle de la situation (il finit par tout savoir sur tout le monde) et en variant beaucoup le rythme. En effet, en enchaînant parfois de façon très rapide les morts et les « renaissances », Edge of tomorrow donne à cette situation un côté très amusant (Cage – un Tom Cruise plutôt en forme – fait des « tests » en tout genre pour arriver à ce qu’il veut). Finalement, au cours du film, il n’y a que quatre ou cinq journées qui ont vraiment une importance fondamentale et dans lesquelles de vraies évolutions vont avoir lieu. On comprend évidemment qu’il y en a de nombreuses autres sur lesquelles on ne s’attarde pas mais pour bien saisir les enjeux, les scénaristes décident de vraiment s’appuyer sur quelques moments clés qui font avancer l’intrigue. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils livrent finalement quelque chose d’hyper rythmé, devant lequel on ne s’ennuie jamais car il se passe toujours un événement, ave, notamment, un grand nombre de scènes d’action (on revit le débarquement un nombre incalculable de fois mais toujours différemment), qui sont, dans l’ensemble, plutôt de qualité. Même si, fondamentalement, il y a assez peu de surprises par rapport aux films du même genre, il n’en reste pas moins que c’est un long métrage qui a le mérite de se tenir, de ne pas trop en rajouter (moins de deux heures) et, donc, d’être toujours captivant.

 

Et là où le film prend encore une dimension supplémentaire, c’est quand il vient télescoper de cette façon l’actualité. En effet, j’aurai vu Edge of tomorrow un jour avant le soixante-dixième anniversaire du débarquement allié, moment plus qu’important (même s’il n’est pas le seul) dans la reconquête de l’Europe continentale par les alliés. Là, c’est tout simplement à une forme de remake que l’on assiste car, en fait, le moment-clé se situe bien lors d’un débarquement sur les plages de Normandie. On pourrait alors presque penser au film de Spielberg (Il faut sauver le Soldat Ryan) qui donnait toute sa place à cet événement historique. Evidemment, c’est ici un peu différent mais, tout de même, les références ne peuvent pas être neutres. De plus, quand on sait que l’une des grandes batailles entre les humains et ces extra-terrestres s’est déroulée à Verdun, cela donne encore plus de poids à ces renvois historiques. Mais, malgré toutes ses qualités et son côté parfois presque enthousiasmant (honnêtement, à certains moments, je me suis pris à vraiment apprécier ce film), il n’en reste pas moins que Edge of tomorrow a aussi ses défauts, notamment dans une fin un peu trop téléphonée et qui, pour le coup, n’a peut-être pas assez été travaillé. Dans un Paris apocalyptique, les événements s’enchaînent et la crédibilité (notion toute relative pour ce genre de films, me direz-vous) en prend un sacré coup. C’est dommage car ça laisse le tout sur une note un peu moins réjouissante. Et puis, dans la réalisation globale, il n’y a rien de bien faramineux et Doug Liman n’instaure pas vraiment une pate personnelle. Il se contente plutôt de reprendre les codes de pas mal de films du même style et la 3D ne sert absolument à rien ici. La bande originale, souvent essentielle pour ces longs métrages, est, elle, l’un des gros points faibles de ce film. Mais bon, quand on sort de Edge of tomorrow, on a plutôt envie de retenir que l’on a passé un bon moment, ce qui, au premier abord, n’était pas forcément sûr et certain…




 Rédiger Un Commentaire