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TimFaitSonCinema
14 / 20  (1)

HUGO CABRET

Hugo Cabret est un jeune garçon qui vit dans la gare de Montparnasse. Il y remonte les horloges de ce bâtiment depuis la mort de son père. Celui-ci n’a pas eu le temps de réparer un automate exceptionnel qui pourrait ouvrir la clé de beaucoup de choses…
Verdict:
Film assez étrange qui hésite toujours entre aventure pour enfants et hommage pour cinéphile. Cela donne un long métrage qui n’est pas déplaisant mais pas renversant.
Coup de coeur:

Le prologue

La date de sortie du film:

14.12.2011

Ce film est réalisé par

Martin SCORSESE

Ce film est tagué dans:

Film d'aventure 3D

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 La Critique


Martin Scorsese revient en cette fin d’année avec un film qui peut paraître assez incongru dans sa longue carrière, notamment par rapport à sa filmographie des dernières années : un film pour enfants, ou du moins, annoncé comme tel. Vu comme ça, il y avait vraiment quelque chose de surprenant. Mais, après tout, pourquoi pas ? D’autres avant lui ont bien exploré des domaines qui ne leur ressemblaient pas forcément. Mais là, tout de même, la ficelle était un peu trop grosse. En fait, loin d’être (seulement) un film pour enfants, Hugo Cabret est sans doute le film le plus personnel de Scorsese puisqu’il dit tout l’amour de ce dernier pour le cinéma dans sa forme la plus primitive puisqu’il s’agit ici d’un hommage à Georges Meliès, considéré comme l’inventeur du film de divertissement, et au cinéma de ce dernier. Cela donne finalement un film qui ne se trouve pas vraiment, toujours tiraillé par des objectifs multiples.

Le film commence pourtant sur les chapeaux de roue, avec un prologue d’une petite dizaine de minutes assez impressionnant techniquement : de longs plans permettent de comprendre qui est Hugo Cabret, comment et où il vit. Un plan vertigineux en plongée, un (faux) plan séquence magnifique et une poursuite tout en cadence, ça y est, le portrait du personnage principal est brossé. Le rythme des séquences est assez dément, la réalisation virtuose et la partition d’Howard Shore plutôt intéressante. Le décor est alors bien planté. Mais, le long métrage va ensuite quelque peu ralentir pour s’installer dans un tempo plus ronronnant et beaucoup moins jouissif. Cela est du en partie au fait que le passé de Hugo doit alors être expliqué. Cela donne des séquences beaucoup plus poussives qui, malheureusement, vont se poursuivre tout au long du film.

En fait, le problème, c’est que le scénario est assez creux. Il n’y pas aucun rebondissement et l’histoire se déroule sans aucun accroc. Tous les éléments arrivent de façon naturelle : Hugo a besoin d’une clé, et bien, il la trouve ; il veut rencontrer quelqu’un, c’est chose faite aussitôt. De plus, tout le scénario est un peu trop idéaliste et « joli ». Il y avait moyen, avec le même sujet, de faire quelque chose d’un peu moins « rose-bonbon ». C’est sans doute dans ce scénario que transparaît le plus l’idée de film pour enfants. Cette faiblesse permet par contre à Scorsese de s’intéresser à des personnages plus secondaires : la rencontre entre ces deux personnes avec le chien par exemple ou ce chef de gare improbable, joué par Sacha Baron Cohen, qui tente de séduire la fleuriste. Toute la première partie se déroule ainsi, dans un monde de la gare un peu enchanté et vraiment « bien français ». Le décor a ici un vrai rôle puisqu’il participe de cette distinction assez dure à définir entre rêve et réalité. La musique est à mon goût beaucoup trop présente et trop caricaturale. On a le sentiment que c’est tout le temps bal-musette en France !

À partir du moment où on comprend le fin mot de l’histoire de l’automate (assez vite finalement), le long métrage bascule et on rentre dans un autre film, assez différent du premier finalement. Martin Scorsese ne semble alors jamais vraiment choisir quel film faire et il s’y perd un peu. Trop lent et pas assez rythmé pour être un vrai long métrage d’aventure, Hugo Cabret serait donc un hommage à George Meliès et rien d’autre. C’est un peu dur à concevoir, surtout qu’il n’a pas du tout été vendu de cette façon. D’ailleurs, selon moi, ce long métrage est bien plus destiné aux amoureux du cinéma qu’à d’autres publics. La place donnée aux images des films de Meliès est plutôt importante. On sent que ça compte pour Scorsese et qu’il tient vraiment à passer un maximum de séquences d’archives ou de reconstitutions. Malgré ce côté un peu ambivalent de son film, le réalisateur prouve tout de même qu’il maîtrise parfaitement l’ensemble des composantes d’un film, du cadrage à la direction d’acteurs.


Avatar Gravatar

jct 26.12.2011, 21:22

Abyssalement ennuyeux du début à la fin... J'ai d'ailleurs dormi assez confortablement pendant un quart d'heure, malgré les lunettes 3D qui affublaient stupidement mon pif.
9.40€, ça fait mal !!!


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