La Critique
Ce film ne traite finalement que peu de l’histoire de l’homme qui a dévalisé une banque de façon extraordinaire. Seuls quelques flashbacks nous permettent de revenir dans le passé mais ils sont finalement assez inutiles. Sans doute le réalisateur n’a pas voulu tant que ça fouiller le personnage car celui-ci possède un passé et même une vie visiblement assez trouble… En fait, on s’intéresse ici plutôt à la vie qu’il mène en cavale, plus exactement en Amérique du Sud. Les décors et l’ambiance de ce pays (que l’on ne connaît même pas) est pas mal rendu. Ce qui est plutôt gênant tout au long du film, c’est l’impression que Jean Paul Rouve veut trop en faire : au niveau de sa réalisation, mais surtout au niveau de son personnage même, complètement déjanté et presque hors du monde tant il se prend pour le centre du monde.
Le personnage central du film semble être ce « journaliste », au profil plus intéressant même si on regrette un peu qu’il ne soit pas un peu plus fouillé. Gille Lellouche lui donne une réelle consistance qui aurait pu encore plus s’épaissir. Enfin, le rôle de la femme de Spaggiari, plutôt bien tenu par Alice Taglioni, est vraiment sous utilisé (très dommage) et même quelques fois galvaudé. Tout au long du film, on a l’impression de rester à un point et on aimerait bien faire avancer plus rapidement cette histoire. En fait, il y’a un clair manque de rythme. C’est déjà très remarquable dès le début, où la mise en place semble beaucoup trop longue. Dommage car le sujet est intéressant.