Film ambitieux qui s’attaque à l’histoire d’un couple et à sa descendance à trois époques différentes : l’occupation, la fin des années 50 et 1980. D’ailleurs, cette dernière époque, racontant le pourquoi de l’écriture du livre dont est tiré le film est presque inutile et elle aurait mérité un traitement nettement plus important pour avoir un quelconque intérêt réel. Mais sinon, les deux autres époques sont plutôt bien rendues et on comprend bien le fin mot de l’histoire même si le secret essentiel en lui-même ne fait guère de doute dès le début de l’histoire. De plus, le fait que l’on remonte dans le passé ne nous permet pas un grand suspense puisque l’on sait que les deux parents du jeune Philippe vont finir ensemble.

Finalement, où réside l’intérêt de ce film ? Dans l’histoire, assez poignante, d’une femme qu’un homme délaisse pour une autre et qui se « suicide » à sa façon avec son fils (scène terrible et très émouvante), dans la réalisation, assez belle avec l’alternance des couleurs et quelques jolies trouvailles, mai surtout dans le jeu des acteurs : Patrick Bruel est épatant, Cécile de France, toujours parfaite ; Ludivine Sagnier, je ne sais toujours pas quoi en penser (c’est donc sans doute qu’elle joue très bien…) ; dommage que Matthieu Amalric soit à ce point sous-exploité.