Après les César vendredi soir, c’était au tour du cinéma américain de donner ses récompenses. J’ai pris la cérémonie en route (vers 4 heures du matin) et la première chose à dire est la qualité de l’habillage de toute cette cérémonie. C’est à la fois très sobre et très classe. Par exemple, les spots de nomination sont souvent magnifiques avec des visuels très intéressants. Il y a un vrai rythme (même s’il ya vraiment trop de pubs…). Billy Cristal fait tranquillement son rôle de présentateur en n’en rajoutant pas trop. C’est donc un vrai spectacle de qualité, duquel la cérémonie des César doit pouvoir s’inspirer, même si les moyens ne sont pas forcément les mêmes.

Mais il faut surtout parler ici des récompenses en elles-mêmes, car c’est ce qui est intéressant lors de ce genre de moments… Et le grand vainqueur est sans contestation possible un film français… Je n’aurais jamais pensé pouvoir écrire ça un jour!! The Artist, arrivé grand favori à la cérémonie repart avec cinq statuettes mais surtout trois des plus prestigieuses : Meilleur film (Thomas Langmann qui va chercher un Oscar, c’est tout de même assez lunaire…), Meilleur réalisateur et Meilleur acteur pour Jean Dujardin (celui qui aura réussi à gagner l’Oscar et perdre le César…). Ce dernier aura droit à sa photographie avec Meryl Streep, couronnée sans surprises pour son rôle dans La Dame de Fer, qui n’est pas un bon film mais qui offre une possibilité de performance d’actrice.

Les deux autres Oscars remportés part The Artist sont pour la musique et les costumes. Les vainqueurs des meilleurs seconds rôles sont ceux annoncés depuis des semaines, donc pas de soucis… Une séparation termine officiellement sa moisson de prix avec l’Oscar du meilleur film étranger. Hugo Cabret nous fait une moisson du côté des Oscars techniques avec pas moins de six récompenses.

Finalement, ce palmarès n’a révélé aucune surprise. Tant mieux pour The Artist qui réalise le rêve de nombreux films français et qui permet à Jean Dujardin et à Michel Hazanavicius d’entrer dans la cour des grands.