de Alexandra Leclère (sortie le 9 Mai 2012)

Dans cette rubrique, j’ai assez tapé sur les grosses productions américaines pour ne pas m’« intéresser » pour une fois à un film français (je l’avais déjà fait pour L’Amour dure trois ans). Notre cinéma national nous offre quand même bien souvent des films largement évitables (d’ailleurs, dernièrement, j’aurais bien fait d’en éviter au moins un…). En plus, dans un mois de mai particulièrement chargé tant en quantité qu’en qualité, je n’aurai vraiment pas le temps de m’éparpiller plus que ça… Mais là, pour ce film, ça va plus loin que ça. Il y a vraiment trop de raisons pour que je n’y aille pas. Les voici :

1.J’avoue ne pas avoir vu les précédents films de la réalisatrice (Les sœurs fâchéeset Le prix à payer) mais, de ce que j’ai pu en voir, ils n’ont pas vraiment remporté un grand succès du côté des critiques ni de celui du public. C’est surtout vrai pour le second film, dont le synopsis officiel est le suivant : Jean-Pierre Ménard, las de voir sa femme lui refuser le "devoir conjugal", décide de lui couper les vivres en instaurant une nouvelle règle entre eux : "Pas de cul, pas de fric !". C’est vrai que, dit comme cela, ça ne donne pas vraiment envie… Et puis, il faut dire que les acteurs du film faisaient rêver (Christian Clavier et Gérard Lanvin en tête)…

2.La réalisatrice continue donc d’explorer à sa façon les relations familiales (entre deux sœurs, entre un mari et sa femme, et donc entre une mère et ses filles) à travers ses films. C’est un sujet qui est tout de même plus qu’exploité dans les comédies françaises, de façon plus ou moins grinçantes (visiblement, on est plutôt du côté du plus avec ce film) et le tout manque un peu d’originalité. C’est bien, on aura sans doute droit bientôt à un film sur les parents divorcés, sur des jumeaux que tout oppose, ou encore sur le conflit de génération entre grands parents ou petits enfants. Autant de sujets inépuisables, il n’y a pas mieux quand on manque un peu d’inspiration…

3.Les comédiens, il nous faut en parler pour ce film. Parce que, pour Maman, on n’est pas loin d’avoir, selon moi, le trio le plus exaspérant en termes d’actrices dans le cinéma français. Dans le rôle de la mère, je demande : Josiane Balasko. Depuis une dizaine d’années, cette dernière a quand même du mal à tourner dans des films corrects… Le temps où elle interprétait cette bonne vieille Mme Musquin est bien loin (on fête d’ailleurs les 30 ans de la sortie du film Le Père Noël est une ordure en 2012). Dans le rôle des deux filles, à ma gauche : Mathilde Seigner et à ma droite, Marina Foïs. Pour la première nommée, pas besoin d’en rajouter, je pense que personne ne l’apprécie en tant qu’actrice (sinon, il faudra m’expliquer car on ne l’a JAMAIS vu bien jouer) et depuis l’épisode de la cérémonie des César, j’ai perdu le dernier soupçon (vraiment mince, je vous rassure) d’estime que j’avais pour elle. Enfin, pour Marina Foïs, c’est un peu plus compliqué que cela mais j’ai aussi beaucoup de mal avec cette actrice que j’ai du mal à trouver vraiment performante. Pour elle, je me dis toujours que je n’ai sans doute pas vu les bons films, que je ne veux pas voir ses bons rôles,… Bref, je suis plus indulgent !! Mais, tout de même, les trois ensemble, pendant une heure et demi, ce n’est pas possible… Il manquerait plus que Franck Dubosc en invité surprise, et ça serait le pompon…

4.Je me demande juste pourquoi ce sont toujours les mêmes affiches pour les trois films d’Alexandra Leclère (voir ci-dessous) : fond blanc, titre en couleur, personnages principaux répartis selon un axe de symétrie assez net. La seule originalité est peut-être dans l’affiche de Maman, puisque le fait qu’il y ait trois personnages indique qu’un se trouvera au centre : coup de chance, c’est la maman en question ! Pourquoi ne pas faire évoluer ce style ? Est-ce pour montrer une forme de continuité, parce que, pouquoir faire compliqué quand on peut faire simple, ou sinon, ça veut dire : « On ne change pas une équipe qui gagne ! ». Guère rassurant !

Mais, si vous voulez aller le voir, rien ne vous en empêche, vous me direz…