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TimFaitSonCinema
A la fin du dix-neuvième siècle, la vie d’une maison close parisienne vue à travers les yeux de ses occupantes principales : les prostituées. On ne sortira même jamais du bâtiment.
Verdict:
Un drôle de film, parfois beau, parfois particulièrement ennuyeux. L’ambiance est tout de même particulièrement bien rendue et, bon, c’est déjà ça…
Coup de coeur:

Certaines scènes stylistiquement réussies

La date de sortie du film:

21.09.2011

Ce film est réalisé par

Bertrand BONELLO

Ce film est tagué dans:

Drame

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 La Critique


Présenté au festival de Cannes cette année, ce film s’annonçait plutôt pas mal du tout. Sorte de Maison close (la série de Canal +) au cinéma, L’Apollonide avait quelques arguments de vente, notamment la présence de deux actrices qui montent : Hafsia Herzi et Adèle Haenel. Malheureusement, assez vite, on comprend que pas grand-chose ne va se passer durant le film et que les deux heures du long métrage vont paraître un peu longues.

En fait, ce n’est pas vraiment le cas, car une fois le rythme pris, on s’y fait. Il est vrai qu’il ne se passe quasiment rien dans cette maison close. On suit le quotidien de ces prostituées mais celles-ci ne sont aucunement vues de façon individuelle mais bien plus comme un groupe. Pourtant, il y a des histoires singulières pour chacune de ces filles (certaines ont un client régulier qui les entretient, d’autres sont plus soumises à des gens de passage) mais le scénario fait clairement le choix de ne pas rentrer dans la singularité de chacun des personnages. Des pistes sont lancées mais toujours abandonnées et, personnellement, je trouve cela un peu dommage. De fait, les actrices (dont beaucoup se ressemblent, en plus, ce qui ne facilite pas le travail) semblent un peu effacées derrière cette idée de groupe. Seule Adèle Haenel, avec un personnage au caractère un peu tranché, surnage un peu dans cette mêlée pas déplaisante mais trop groupée pour avoir un vrai intérêt.

Le spectateur est toujours enfermé avec les filles dans ce bâtiment, ce qui est plutôt une bonne chose car on peut vraiment s’imprégner de l’endroit. En effet, L’Apollonide est avant tout un vrai film d’ambiance. Et le réalisateur réussit plutôt bien à rendre tout cela avec une réalisation très sensuelle (caméra très fluide, musique en fond au diapason) qui sied parfaitement à tout le décor et à ce qui se vit dans cet endroit. Il y a, par moments, quelques très belles scènes, des plans assez incroyables, mais ils sont un peu perdus dans quelque chose qui se veut vraiment trop stylisé. Et bon, pendant deux heures, c’est tout de même un peu long et parfois, on a envie que tout cela prenne un peu vie et ne reste pas dans ce faux-rythme instauré dès le départ.



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