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2013 : UN ÉTÉ DE SPORT (6)

 L'Article


US OPEN DE TENNIS (26 AOÛT / 9 SEPTEMBRE)

US OPEN

Le Super Saturday (qui n’en n’est d’ailleurs plus un), les sessions de nuit, les français qui ne vont jamais bien loin, Serena Williams qui insulte une arbitre de ligne, la finale hommes le lundi... Bref, c’est l’US Open de Tennis. Et cette année, c’était un peu trop prévisible pour être vraiment cool.

La logique, rien que la logique…

Que ce soit chez les hommes ou chez les femmes, celui ou celle qui a soulevé le trophée était attendu. En effet, avant le départ du dernier Grand Chelem de l’année, Serena Williams était la grande favorite même si sa défaite en finale à Cincinnati face à Azarenka avait quelque peu fait croire qu’une opposition était en train de naître. De fait, la Biélorusse a atteint la finale et a livré un vrai combat face à l’Américaine en remportant notamment le second set au tie-break mais, devant la puissance et la constance de Williams, elle a ensuite explosé dans la manche décisive. Jusque-là, le tournoi avait ressemblé à une ballade pour Williams qui a concédé 16 jeux en 6 matchs (soit un score moyen de 6-1,3 à chaque set…). Dans le reste du tableau, les surprises étaient trop peu nombreuses (si ce n’est la présence de Pennetta en demi-finale dans un quatre de tableau où les italiennes ont fait la loi) pour rendre ce tournoi vraiment exaltant. Du côté des françaises, aucune n’a franchi le deuxième tour amis il faut noter la très belle partie d’Alizée Cornet (défaite en trois sets) face à la future finaliste. En somme, ce ne fut pas le tournoi le plus passionnant même s’il permet à Serena Williams d’égaler Roger Federer au nombre de titres du Grand Chelem (17) ainsi qu’à ceux glanés à l’US Open (5). Mais, bon, honnêtement et sans vouloir faire injure au reste du plateau féminin, on a tout de même l’impression que Serena Williams joue toute seule…

Pour ce qui est des hommes, l’ami Rafael Nadal arrivait bardé de confiance en étant invaincu sur dur, et, donc, vainqueur des deux Masters 1000 précédant le rendez-vous new-yorkais (Montréal et Cincinnati). Placé à l’opposé de Novak Djokovic dans le tableau, on ne voyait guère ce qui allait pouvoir empêcher un trente-septième affrontement entre les deux joueurs. Il y avait quand même deux inconnus : un possible Federer-Nadal en quarts d’un côté et une demi-finale potentielle entre Andy Murray et Novak Djokovic de l’autre. Finalement, ces deux chocs programmés n’ont même pas eu lieu, du fait de la défaite indigne de Federer en huitièmes de finale face à Tommy Robredo (nous y reviendrons) et celle surprenante mais au fond pas illogique de Murray face à Stanislas Wawrinka un tour plus tard. En finale (que je n’ai pas regardé, car leurs affrontement ne m’intéressent pas tennistiquement), Nadal a une nouvelle fois laissé parler sa puissance et son irrésistible soif de vaincre pour déborder le Serbe. C’est donc son deuxième US Open qu’il conquiert par la même occasion et il se rapproche inexorablement de la place de numéro 1 mondial qu’il ne peut qu’avoir mérité sur la saison (seulement trois défaites, dont deux en finale, infligées par Djokovic et, plus surprenant, Zeballos et Darcis). Il poursuit donc une année incroyable, qui le voit dominer sur terre battue et dur comme jamais, tout cela après sept mois d’arrêt dus à une blessure au genou. Je n’en rajoute pas, chacun en pense ce qu’il en veut.

Gasquet, seul français dans la Grosse Pomme…

Alors que, du côté français, on se faisait un sang d’encre avant ce début de tournoi devant les performances décevantes du contingent, rajouté au forfait de Jo-Wilfried Tsonga, ce tournoi a permis une vraie belle surprise avec la demi-finale de Richard Gasquet, pas ridicule en plus contre le futur vainqueur. Alors qu’il bloquait jusque-là sur le mur des huitièmes de finale, il a réussi à franchir le cap après un match un peu dingue face au bombardier canadien Milos Raonic avant de sortir une merveille de match en quarts de finale où, après deux sets joués comme dans un rêve (ah, ce revers à une main long de ligne, quel régal) et remportés et une remontée de Ferrer que l’on pensait définitive, il a réussi à serrer le jeu et à se reconcentrer pour enfin vaincre sa bête noire et s’ouvrir les portes d’une demi-finale. Est-ce que le joueur a (enfin) franchi un cap ? Est-ce que cela lui ouvre de nouveaux horizons ? Je ne sais pas vraiment mais, avec un tel niveau de jeu, il pourrait faire très mal sur la fin de saison dans les conditions rapide de l’indoor.

Sinon, le reste du tournoi pour les Français a été fait de hauts et de bas avec, notamment la défaite au premier tour de Benoit Paire, visiblement blessé mais surtout complètement hors du coup mentalement. Benneteau et Mannarino ont réussi à franchir deux tours avant de se faire démolir respectivement par Berdych et Federer. Le reste du contingent a été à son niveau, c’est-à-dire que certains ont passé le premier tour, bénéficiant d’un tirage favorable et d’autres se sont cassées les dents. Dans l’ensemble, ça n’a pas été folichon et confirme que, depuis quelques mois, ça ne va pas super bien dans le camp français, ce que les demi-finales à Roland Garros pour Tsonga et ici-même pour Gasquet ne doivent pas complètement occulter. Il semble que la défaite en quarts de finale de Coupe Davis en Argentine ait fait pas mal de dégâts chez certains et que d’autres n’arrivent tout simplement pas à passer le cap supérieur afin de s’installer durablement dans les meilleurs joueurs. On espère que la fin de saison et le début de 2014 seront plus favorables à nos petits Français.

La Révolution suisse

Alors, comme ça, pour la première fois depuis l’avènement de Roger Federer au début du siècle, un de ses compatriotes est allé plus loin que lui dans un tournoi du Grand Chelem. Cela tient à deux phénomènes concordants : la saison vraiment pourrie de Federer et celle bien plus convaincante de Wawrinka. Ce dernier Grand Chelem n’a donc été qu’une confirmation. Pourtant, après trois premiers tours passés sans soucis et avec un niveau de jeu qui semblait s’améliorer, rien ne laissait présager du crash qui a eu lieu face à Tommy Robredo, honnête joueur, mais sans aucun coup qui fait mal et que le Suisse avait battu dix fois en autant de confrontation. Je dois bien avouer que, étant sur de la victoire et de la perspective de passer une nuit à regarder le futur match face à Nadal, je n’avais même pas pris la peine de regarder le match. Bien m’en a pris car c’était visiblement assez terrifiant. Incapable d’être décisif dans les moments clés et se délitant au fur et à mesure, Federer a payé une année qui devient de plus en plus compliquée à gérer pour lui. Entre pépins physiques, défaites idiotes, manque de confiance criant, essais en tout genre (notamment de raquette) et statut en train de vaciller, 2013 est une saison qu’il faudra vite oublier. En même temps, Federer avait parlé lui-même d’une année de transition, bien que je ne sois pas sûr qu’il avait en tête une telle pénurie de résultat. Il reste maintenant à espérer qu’il puisse se reprendre pour finir au mieux l’année et essayer de participer aux Masters de fin d’année. Après, je reste intimement persuadé qu’il va faire un gros coup l’an prochain. Mais que c’est dur de le voir perdre de la sorte.

Stan Wawrinka, lui, est dans une spirale toute différente puisqu’il réalise en 2013 une saison qui voit enfin tous les espoirs placés en lui depuis un certain temps maintenant devenir réalité. Tout a commencé un dimanche à l’Open d’Australie en huitième de finale où il a livré un combat dantesque face à Djokovic qu’il a poussé au cinquième set et à jouer plus de cinq heures. Sur terre battue, il a atteint la finale à Madrid et les quarts à Roalnd-Garros après un nouveau combat (gagné cette fois-ci) face à Gasquet. La seule tâche de sa saison reste sa défaite au premier tour de Wimbledon face à Hewitt (qui mérite d’ailleurs un sacré coup de chapeau pour son tournoi de l’US Open cette année) et son été un peu pourri. Mais, pour cet US Open, celui qui se voyait proposer un tableau plus que costaud (Stepanek, Karlovic, Baghdatis, Berdych, Murray, Djokovic), s’en est très bien tiré en sortant notamment le numéro 5 mondial en quatre sets et, surtout, le tenant du titre en trois sets secs et avec un très haut niveau de tennis. Avec son jeu d’attaque de fond de court, il est capable de faire des séquences absolument incroyables où il met des points gagnants dans tous les sens. Il a en tout cas vraiment un style plaisant à suivre et c’est pourquoi c’est un joueur que j’apprécie depuis maintenant pas mal de temps. En fin de saison, s’il garde une bonne constance, lui aussi peut faire de gros dégâts…




UN ÉTÉ DE SPORT

LUNDI : Tournoi de Wimbledon
MARDI : Tour de France
MERCREDI : Championnats du monde de natation
JEUDI : Reprise du championnat de Ligue 1
VENDREDI : Championnats du monde d’athlétisme




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