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TimFaitSonCinema

CANNES YOU FEEL IT ! (2014)

 L'Article


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C’est sûr que maintenant, on ne peut vraiment pas passer à côté. Oui, le Festival de Cannes vient de débuter et il est tellement présent dans les médias que je comprends que certains en soient gavés avant même que les premiers films en compétition officielle aient été présentés. Il faut dire que cela fait une semaine que l’on en mange dans tous les médias (journaux, télé, radio) et un peu à toutes les sauces. Parfois, on se demande si tout le barnum (on parle quand même du troisième événement médiatique mondial avec plus de 5000 journalistes accrédités) autour de cet événement n’est pas un peu surfait. Surtout, la vraie question qu’il faut se poser, c’est si ce Festival ne fait pas surtout parler de lui pour des mauvaises raisons. En effet, dans la grande majorité des articles ou des émissions qui l’évoquent, c’est bien plus le côté strass et paillettes qui est mis en avant. C’est évidemment l’un des aspects de ce Festival et l’une des raisons qui l’a fait devenir l’un des moments très forts de l’année pour le Septième Art. Mais est-ce que Cannes, c’est autre chose que les montées des marches, les photographes en folie, les scandales (cette année, avec le film sur DSK, on est servi avant même que ça commence), les fêtes somptuaires et les émissions spéciales avides de stars planétaires ? Je pense vraiment que oui et c’est pourquoi même si tout cet aspect m’agace profondément, il n’en reste pas moins que je m’intéresserai d’assez près à l’actualité des dix prochains jours.

Parce que Cannes, ça reste avant tout dix jours où c’est le cinéma qui est mis à l’honneur avec de très nombreux films qui sont projetés et qui marqueront sans doute l’année ciné à venir et, en plus (et on n’en parle presque jamais) un énorme marché du film où toutes les grandes tendances pour l’année commencent à se faire jour et où des projets naissent au détour d’une conversation ou d’une rencontre. Bref, quand on s’intéresse au cinéma, ça reste un gros événement. Et cette année, pour la dernière de Gilles Jacob à la tête de cette institution, les 18 films sélectionnés en compétition officielle et pouvant donc gagner la Palme d’Or (alors que 1800 ont été visionnés avant de faire un choix) ont tous un côté assez excitant. On y trouve un mélange de vieux routiers du festival (les frères Dardenne, Ken Loach, Ceylan ou Cronenberg), de jeunes pousses (Dolan ou Rohrwacher), des réalisateurs français réputés (Hazanavicius, Bonnello et Assyas) et des curiosités (l’inconnu Szifron ou le retour d’Atom Egoyan) avec, pour relever le tout, un monstre sacré (Jean-Luc Godard) et un acteur couronné de succès pour son premier film (Tommy Lee Jones). Bref, il y aura sans doute largement de quoi satisfaire tous les goûts et le jury, présidé par une femme (Jane Campion, c’est à noter) devra encore faire des choix sans doute très compliqués. Et même dans les sélections parallèles et lors des séances spéciales, il y a des choses que l’on regardera de très près, comme la première réalisation de Ryan Gosling (How to catch a monster), le nouveau film de Pascale Ferran (Bird People), le deuxième long métrage de Mélanie Laurent (Respire) et, bien évidemment, toutes les surprises qui vont sortir d’on ne sait trop où avant de connaître une carrière fabuleuse à travers le monde (Les bêtes du sud sauvage ou Take shelter ont commencé dernièrement leur ascension ici)

Alors, vous me direz que, depuis Lyon (où je suis resté, mais je le vis bien, il fait plutôt beau !), je vais avoir du mal à vraiment suivre le Festival. Et vous n’avez pas tout à fait tort. La seule chose que je peux vraiment faire est d’aller voir les longs métrages qui sortent en même temps dans toutes les salles. En compétition officielle, il y en a trois dans ce cas (The Homesman dimanche, Deux jours, une nuit mardi et Maps to the stars mercredi) et, chacun à leur manière, ils m’intéressent grandement puisqu'ils sont réalisés par des grands noms (Tommy Lee Jones, les frères Dardenne et David Cronenberg). Sinon, Grace de Monaco, présenté en ouverture ou La chambre bleue (en sélection Un certain regard) seront aussi vus pendant la période du Festival. Ça ne me donnera forcément qu’une idée bien partielle de tout ce qui aura pu être visionné mais je ne peux pas faire beaucoup plus…  Si quelqu’un y va et veut partager ses impressions, il est le bienvenu pour écrire un papier. Sinon, on attendra le samedi 24 mai aux alentours de dix-neuf heures pour connaître le verdict du jury et son palmarès, qui, après dix jours de supputations en tout genre, sera encore sujet à polémiques diverses et variées. Et ça aussi, ça fait partie du folklore cannois, qu’on l’aime ou pas…




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