L'Article
Après les César vendredi soir, c’était au tour du cinéma américain de donner ses récompenses en cette nuit de dimanche à lundi. Personnellement je n’ai rien vu de cette cérémonie et je n'en ai même pas entendu parler. Même si c'est souvent quelque chose de bien huilé et plutôt sympathique à regarder (notamment les présentations des nominés qui sont toujours magnifiques). Le plus important, ce sont tout de même les récompenses, dont voici les points principaux :
- Birdman est le grand vainqueur de cette cérémonie puisque s’il partage le titre honorifique de film le plus récompensé avec The Grand Budapest Hotel (à noter que les deux étaient aussi les plus nommés, au nombre de neuf), il repart avec les deux statuettes les plus prestigieuses (film et réalisateur) et deux autres très importantes (directeur de la photographie - c'est d'aillurs la deuxième d'affilée pour Emmanuel Lubezki - et scénario original). Pour Iñárritu, c’est une très belle victoire et cela confirme que son long métrage est bien l’un des événements de cette première partie d’année, lui qui sort justement chez nous ce mercredi.
- Le film de Wes Anderson (The Grand Budapest Hotel) repart avec le même nombre de statuettes mais celles-ci n’ont pas vraiment la même saveur : décors, costumes, maquillages et coiffures et musique. Pour ce dernier, c’est le cocorico de la soirée puisqu’Alexandre Desplat remporte (enfin) une récompense qu’il mérite depuis très longtemps. Il faut dire que sa partition (que j’écoute en ce moment) est vraiment de qualité, assez différente dans les sonorités de ce qu’il fait d’habitude, tout en gardant son style inhabituel.
- Pour les interprètes principaux, on peut dire deux choses. La première est qu’ils étaient attendus et la deuxième qu’ils jouaient tous deux des rôles de malades. Eddie Redmayne est donc récompensé pour son interprétation de Stephen Hawking, atteint par la maladie de Charcot, dans Une merveilleuse histoire du temps. Il était bon dans un rôle quand même très taillé pour les Oscars. Julianne Moore, elle, voit sa patience récompensée pour son rôle d’une femme atteinte de la maladie d’Alzheimer dans Still Alice (qui sortira d’ici quelque temps chez nous).
- Chez les seconds rôles, pas trop de surprises non plus avec Patricia Arquette (Boyhood) et J.K. Simmons (Whiplash). Les deux sont, chacun à leur façon, assez incroyables et il n’y a donc pas grand-chose à dire de plus.
- Imitation Game remporte l’Oscar de la meilleure adaptation. Ce dont je ne peux pas vraiment discuter puisque je n’ai pas lu le livre dont c’était tiré (c’est toujours un peu le problème de cette récompense d’ailleurs).
- Whiplash mérite totalement ses Oscars de meilleur montage et meilleure montage son car c’est l’une des principales qualités de ce film.
- Ida a quelque peu déjoué les pronostics et privé Timbuktu d’un Oscar du meilleur film en langue étrangère. Pas immérité dans l'absolu et un Oscar de la meilleure photographie n'aurait d'ailleurs pas été volé non plus tant l'image est de qualité.
- Pour les autres récompenses, American Sniper (meilleur mixage de son) et Interstellar (meilleurs effets visuels, qui ressemble un peu au prix du meilleur blockbuster) ne repartent pas bredouille, tout comme Selma qui obtient l’Oscar assez anecdotique de la meilleure chanson. Et c’est Les nouveaux héros qui remporte l’Oscar du meilleur film d’animation, ce que je trouve quelque peu limite.
LE PALMARÈS COMPLET
MEILLEUR FILM
Birdman (Alejandro González Iñárritu, John Lesher et Arnon Milchan)
MEILLEUR RÉALISATEUR
Alejandro González Iñárritu (Birdman)
MEILLEUR ACTEUR
Eddie Redmayne (Une merveilleuse hsitoire du temps)
MEILLEURE ACTRICE
Julianne Moore (Still Alice)
MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE
J.K. Simmons (Whiplash)
MEILLEURE ACTRICE DANS UN SECOND RÔLE
Patricia Arquette (Boyhood)
MEILLEUR SCÉNARIO ORIGINAL
Birdman (Alejandro González Iñárritu, Nicolás Giacobone, Alexander Dinelaris et Armando Bo)
MEILLEUR SCÉNARIO ADAPTÉ
Imitation Game (Graham Moore)
MEILLEURS DÉCORS
The Grand Budapest Hotel (Adam Stockhausen et Anna Pinnock)
MEILLEURS COSTUMES
The Grand Budapest Hotel (Milena Canonero)
MEILLEURS MAQUILLAGES ET COIFFURES
The Grand Budapest Hotel (Frances Hannon et Mark Coulier)
MEILLEURE PHOTOGRAPHIE
Birdman (Emmanuel Lubezki)
MEILLEUR MONTAGE
Whiplash (Tom Cross)
MEILLEUR MONTAGE DE SON
American Sniper (Alan Robert Murray et Bub Asman)
MEILLEUR MIXAGE DE SON
Whiplash (Craig Mann, Ben Wilkins et Thomas Curley)
MEILLEURS EFFETS VISUELS
Interstellar (Paul Franklin, Andrew Lockey, Ian Hunter et Scott Fisher)
MEILLEURE CHANSON ORIGINALE
Glory dans Selma (Paroles et musiques : John Stephens et Lonnie Lynn)
MEILLEURE MUSIQUE DE FILM
The Grand Budapest Hotel (Alexandre Desplat)
MEILLEUR FILM EN LANGUE ÉTRANGÈRE
Ida (Pawel Pawlikowski)
MEILLEUR FILM D’ANIMATION
Les Nouveaux Héros (Walt Disney)