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LETTRE AU RUGBY

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Cela fait un certain temps que je trouve que cette discipline évolue dans la mauvaise direction. Et je me considère en quelque sorte comme complice des modifications dans ce sport en continuant à le regarder à la télé quand je le peux. Mais je n’avais encore jamais franchi le pas de me dire qu’il fallait que j’arrête de m’y intéresser afin d'arrêter de cautionner tout cela.

Je crois que les images d’hier soir (un jeune joueur mis KO par une charge et soigné pendant de longues minutes sur le terrain, avec des draps blancs autour, comme lors d’une scène de crime) m’ont définitivement fait basculer et me font m’interroger très sérieusement sur le fait de regarder ou pas les prochaines échéances télévisées et notamment le Tournoi des VI Nations.

Ça valait bien une petite lettre d'explication...

 

Cher Rugby,

Dans mon lien avec le sport, tu as forcément une place importante. Parce que, d’abord, tu es l’une des disciplines les plus accessibles au niveau télévisuel puisqu’il y a beaucoup de rencontres diffusées sur des chaînes en clair, que ce soit au niveau international ou européen. Et puis, ce sont de nombreux souvenirs d’enfance, notamment cette deuxième mi-temps magique contre les Blacks, en demi-finale de la Coupe du Monde 1999, ou encore ces samedi après-midi d’hiver passés avec mon papa à regarder un France-Irlande ou un bon vieux Crunch des familles...

  •  Timothée
  •  08.01.2018, 17:30

ÇA Y EST, C’EST FINI…

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Eh oui, les critiques après chaque film que je vais voir, c’est terminé… Onze ans après ma première critique – The Fountain, film évoquant de façon originale la mort –, c’est avec Coco – dessin animé des studios Pixartraitant le même sujet à sa manière –, que la boucle est bouclée…

Ce n’est pas une décision qui a été forcément facile à prendre, parce que c’est quelque chose que je fais depuis onze ans maintenant et que j’y avais vraiment pris goût. Mais mes priorités ont évolué au fil du temps et, comme vous l’avez sans doute remarqué, je vais de moins en moins au cinéma. De plus, je vois les films longtemps après leur sortie, ce qui fait que la critique arrive alors que le long métrage n’est souvent même plus à l’affiche. Et puis, pour être tout à fait honnête, j’ai de plus en plus de mal à écrire les critiques. Là où c’était un plaisir auparavant, c’est devenu davantage une contrainte. Pour toutes ces raisons, tout cela n’a plus beaucoup de sens.

Cette « aventure » a commencé il y a maintenant onze ans quand j’ai décidé de tenir un petit cahier dans lequel je mettrais mes impressions sur les différents films que j’irais voir. Au départ, c’était juste pour me souvenir des sentiments que j’avais eus en les visionnant et en garder une trace. Et puis, de fil en aiguille, j’ai créé un Skyblog (eh oui !) puis un site dans lequel j’ai scrupuleusement consigné toutes mes critiques qui, au fil du temps, se sont considérablement étoffées. A rebours de la mode actuelle, qui fait des cent quarante caractères l’apanage de la critique,...

  •  Timothée Tainturier
  •  31.12.2017, 12:00

HANS ZIMMER (THÉÂTRE ANTIQUE DE VIENNE / 23.06.2017)

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Mondialement connu et réputé pour ses bandes originales, notamment des films de Chris Nolan, Hans Zimmer s’est lancé depuis deux ans dans une vaste tournée à travers le Monde avec une quarantaine de musiciens. Et il faisait escale au Théâtre Antique de Vienne ce vendredi 23 Juin.

Cela faisait des années que je m’étais promis de tout faire pour voir Hans Zimmer en concert. En effet, c’est le compositeur de musiques de films que j’admire le plus, notamment pour sa capacité à offrir des thèmes épiques, mais également à exceller dans un registre plus intimiste. Et je me disais que, en live, ça devait être exceptionnel, tant la puissance dégagée par sa musique est parfois dingue. L’occasion était bien trop belle avec un concert à Vienne, à une heure de chez moi, dans ce cadre exceptionnel qu’est le Théâtre Antique. Voici donc mes impressions sur ce concert que j’attendais depuis très longtemps !

Y’A-T-IL MIEUX QUE CE LIEU POUR APPRÉCIER UN TEL CONCERT ?

Bien que je connaisse le lieu, je n’étais jamais allé à un concert au Théâtre Antique de Vienne, surtout connu pour accueillir au début du mois de juillet Jazz à Vienne, un Festival d’envergure (inter)nationale. Et il faut bien dire que le lieu est assez impressionnant. Par rapport aux Nuits de Fourvière et ses presque 4 500 spectateurs, on est encore au niveau au-dessus puisque la jauge maximale est fixée à 7 500 places. Cela donne une ambiance toute particulière et un côté forcément magique à tout concert....

  •  Timothée
  •  24.06.2017, 19:30

OSCARS 2017 : BILAN DE LA CÉRÉMONIE

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Après les César vendredi soir (que j'ai regardé et dont j'ai trouvé à la fois le déroulement et le palmarès relativement honnête), la nuit dernière était donc consacrée aux Oscars, dont j’ai pu voir la dernière heure. Cette édition restera marquée à jamais par ce cafouillage tout simplement hallucinant au moment de remettre l’Oscar du meilleur film. C’est un moment de télévision qui va devenir culte et que l’on risque de revoir dans de très nombreuses années. Sinon, comme c’était prévisible, les différents discours ont servi de tribune anti-Trump. Suite à la polémique née l’an dernier de l’absence d’acteurs noirs dans les nominations, on peut remarquer que ce cru 2017 comportait un très grand nombre de citations pour des longs métrages joués et réalisés par des noirs. Est-ce une réponse directe aux critiques adressées aux membres de l’Académie des Oscars, un « clin d’œil » au nouveau Président des Etats-Unis ou tout simplement la logique de films et d’interprétation de qualité. J’espère sincèrement que c’est la dernière réponse qui est la plus proche de la vérité, même si on ne pourra malheureusement jamais en avoir la certitude. Je vais donc revenir rapidement sur le palmarès, même si je suis loin d’avoir vu tous les films en course :



La La Land avait égalé le nombre de nominations dans une même édition avec quatorze (comme Eve en 1950 et Titanic en 1997). Le merveilleux film de Damien Chazelle repart donc avec six statuettes mais ne remporte finalement pas la plus prestigieuse, celle du Meilleur Film (pourtant, ils y ont cru pendant trois minutes)… Par rapport...

  •  Timothée
  •  27.02.2017, 08:00

LAËTITIA OU LA FIN DES HOMMES D'IVAN JABLONKA

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En janvier 2011, un terrible meurtre secoue l’opinion publique française. Laëtitia Perrais, jeune fille de 18 ans qui vit dans une famille d’accueil, est enlevée, poignardée et étranglée. La recherche de l’intégralité de son corps durera plusieurs mois. Mais cette histoire sordide devient également une affaire d’Etat quand Nicolas Sarkozy accuse les juges de ne pas avoir correctement fait leur travail. L’auteur s’y intéresse à sa manière, en historien et en sociologue, afin de redonner sa voix à une jeune femme fracassée par la vie.

Je ne sais pas trop pourquoi, mais ce livre m’attirait. Peut-être est-ce le fait que les faits divers m’ont toujours intéressé, notamment dans ce qu’ils impliquent et racontent de la société et que c’est dans cette démarche que souhaite clairement s’inscrire l’auteur. Pourtant, je n’avais jamais rien lu d’Ivan Jablonka qui est avant tout historien et qui, dans sa bibliographie relativement récente, cherche à relier histoire, sociologie et littérature. L’analyse de ce qui s’apparente au premier abord à un simple faits divers permet forcément de répondre à cette aspiration et l’affaire Laëtitia Perrais, dans tout ce qu’elle a d’exceptionnelle, à tous les sens du terme, lui offre une opportunité exceptionnelle. D’autres auteurs ont eu la même démarche par le passé – on peut évidemment penser à Truman Capote avec De Sang Froid ou encore Emmanuel Carrère avec L’adversaire – mais il me semble que ce que cherche à faire Ivan Jablonka va encore plus loin, puisqu’il donne à son livre une véritable dimension sociétale. Et, autre différence majeure qui n’est pas sans conséquence et qui est même vraiment intéressante : il s’intéresse avant tout à la victime,...

  •  Timothée
  •  24.02.2017, 19:00

UN PRINTEMPS 76 DE VINCENT DULUC

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Vincent Duluc  sort doucement de l’enfance quand, en 1976, la France toute entière s’embrase pour suivre l’épopée des Verts de Saint-Etienne qui vont atteindre (et perdre) la finale de la Coupe des Clubs Champions. Déjà amateur de football à l’époque, la fièvre verte va le saisir, surtout qu’il n’habite pas si loin de Saint-Etienne. Son histoire personnelle se mêle alors à l’Histoire du football français.

 

Quiconque a déjà lu un peu attentivement le journal L’Equipe ou a regardé (plus ou moins distraitement) L’Equipe du Soir, l’émission de fin de soirée de la Chaîne L’Equipe, connaît Vincent Duluc, considéré comme le leader de la rubrique football et qui, en plus d’être un éminent spécialiste de l’Olympique Lyonnais, signe notamment les articles principaux pour les matchs de l’équipe de France. Si je n’ai pas toujours été d’accord sur le fond avec ce qu’il peut dire, je lui ai toujours reconnu un sens certain de la formule et une belle qualité d’écriture. J’avais donc été un peu déçu par son premier véritable roman (après de nombreux ouvrages spécialisés sur le football), Le cinquième Beatles. Dans celui-ci, il évoquait à travers la figure du mythique George Best son amour pour le football britannique qu’il découvrit dans les années 70 dans ses années adolescentes. J’avais trouvé l’ensemble un peu brouillon et pas forcément hyper convaincant sur la durée. Pourtant, on a dit beaucoup de bien son nouveau roman, récompensé du Prix Antoine Blondin (meilleur ouvrage originale sur le sport) et j’ai eu la chance de me le faire offrir, avec dédicace de l’auteur en prime (merci les amis !). Et, franchement, je n’ai pas été déçu du voyage.

 

Car...

  •  Timothée
  •  15.02.2017, 18:30

UN GOÛT D’ÉTERNITÉ

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Il est 23h15 à Melbourne, 13h15 en France, et un dernier coup droit gagnant de Federer, validé par le hawk-eye, vient mettre un terme à cette finale de l’Open d’Australie entre le Suisse et Rafael Nadal, son rival de toujours. C’est la fin d’un combat de plus de trois heures trente, dont l’intensité est allée crescendo pour atteindre finalement son summum dans un cinquième set d’une incroyable puissance émotionnelle. C’est aussi la fin d’une longue attente pour Federer qui n’avait plus gagné de Majeur depuis Wimbledon en 2012 et que nombre de personnes avait déjà enterré, surtout depuis sa saison tronquée de 2016 suite à une blessure au genou. Mais c’est surtout le début d’une nouvelle ère pour Roger Federer, qui, grâce à cette victoire, bascule définitivement dans une autre dimension…

 

Croyant

Ceux qui me connaissent savent le culte que je voue à Roger Federer, et cela depuis longtemps, puisque j’en étais déjà fan avant qu’il devienne ce joueur imbattable au milieu des années 2000. Ils pourront également confirmer que, contre vents et marées (ou presque), j’ai toujours cru dans la possibilité de le voir remporter un Grand Chelem. Evidemment, je suis un optimiste par nature et ça ne coûte pas grand-chose de dire que l’on croit toujours en son Champion, et il y a dans ma « relation » avec ce joueur quelque chose qui ressemble à la foi, c’est-à-dire de l’ordre de l’irrationnel le plus pur. Déjà, quand, en 2011, il avait connu sa première année sans victoire en Majeur depuis huit ans, et que certains l’envoyaient déjà à la casse, j’étais persuadé...

  •  Timothée
  •  29.01.2017, 17:00

10 ANS DE BILAN – LES RÉCOMPENSES

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Allez, je me lance ! Je vais tenter de « résumer » ces dix dernières années de cinéma en reprenant le principe de récompenses que j’utilise pour faire ces bilans. Sauf que, cette fois-ci, je ne vais pas me contenter de cinq nominés (car ça serait souvent strictement impossible de départager) mais passer à dix. Ce que je trouve intéressant, c’est que cela va me permettre de revisiter dix ans de cinéma et de me rendre compte des films, des performances et des ambiances qui m’ont réellement marqué.
Comme d'habitude, à part le premier, c'est classé dans l'ordre alphabétique, uniquement.


Meilleurs films :

- The Tree of Life (T. Malick)
- Brothers (J. Sheridan)
- Des Hommes et des Dieux (X. Beauvois)
- Inception (C. Nolan)
- La vie d'Adèle - Chapitres 1 et 2 (A. Kechiche)
- Le fils de Saul (L. Nemes)
- Lettres d'Iwo Jima (C. Eastwood)
- Shame (S. McQueen)
- Toy Story 3 (Pixar)
- Two Lovers (J. Gray)

  •  Timothée
  •  17.01.2017, 18:00

10 ANS DE BILAN - QUI A LE PLUS GAGNÉ ?

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Cette année 2016 était la dixième année au cours de laquelle j’ai rédigé des critiques de films, pour un total de 759 longs métrages visionnés. Je ne vais pas jouer au grand jeu des statistiques même s’il est assez amusant de noter que ma note moyenne se situe à 13,489, ce qui est assez logique quand on sait que plus de trois-quarts de mes notes oscillent entre 12 et 16… Bref,…

Chaque année, j’ai fait un bilan des différents films que j’avais pu voir, avec, notamment, une remise de récompenses personnelles avec, dans chacune des catégories, cinq nominés et un « gagnant ». Excepté en 2015, où j’estimais avoir vu trop peu de long-métrages pour que ça ait véritablement du sens, je m’y suis toujours tenu et, aujourd’hui, cela me donne une vision assez intéressante de mes dix dernières années au cinéma…

En ne comptant que les récompenses que j’ai donné chaque année (Film, réalisateur, Acteur, Actrice, Acteur dans un second rôle, Actrice dans un second rôle, Scénario, Musique originale), ce sont pas moins de 58 « lauréats » que j’ai distingué, et 269 noms d’artistes différents que j’ai nominé.  Et forcément, certains ressortent davantage du lot, notamment quand on sait que dans 207 cas, il n’y a eu qu’une seule nomination en dix ans (dont 34 qui ont quand même remporté une catégorie) et que seulement 8 artistes ont eu l’immense privilège de remporter une catégorie au moins deux fois.

Forcément, et sans trop de surprises, on retrouve loin devant Clint Eastwood avec douze nominations pour neuf victoires (trois fois pour le meilleur film, quatre fois pour le meilleur réalisateur et deux fois en tant que...

  •  Timothée
  •  16.01.2017, 18:00

CELLE QUI FUIT ET CELLE QUI RESTE D’ELENA FERRANTE

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Dans ce troisième tome de la grande saga L’Amie Prodigieuse, Lena finit ses études à l’Université de Pise et devient une auteure connue grâce à son premier roman. Elle part également s’installer à Florence après son mariage. Pendant ce temps-là, Lila reste à Naples et connaît une existence difficile. Au cœur des années 70 qui vont profondément bouleverser le pays, les deux femmes continuent à avoir une relation particulière, faite d’un mélange d’amour et de haine…

 

Dès qu’il est sorti en librairie, je me suis précipité sur ce livre car, depuis que j’ai lu les deux premiers tomes (ici et ici), j’ai vraiment envie de savoir comment l’histoire de Lena va se poursuivre et comment sa relation avec Lila, toujours aussi passionnelle et étrange, va évoluer. Dans ce que l’auteur(e ?) appelle l’époque intermédiaire, la dimension politique prend toujours plus d’importance, notamment car c’est un élément très important dans l’Italie de cette époque-là. Ainsi, la question des femmes, notamment celle de leur rôle dans la société, est au cœur du récit, aussi parce que les deux héroïnes prennent des chemins toujours plus différents.

Sinon, il n’y a pas grand-chose à dire de supplémentaire car on retrouve vraiment ce qui faisait déjà la force des deux tomes précédents, notamment ce souffle qui parcourt tout le roman et qui emmène le lecteur. Ca reste toujours aussi fascinant, notamment dans la manière de gérer la question de la temporalité. Cette façon d'accélérer puis de ralentir presque instantanément l'histoire a vraiment quelque chose de fascinant.

« Ce qu'il fallait faire, c'était s'en aller. Partir définitivement, loin de la vie que nous avions connue depuis...

  •  Timothée
  •  15.01.2017, 16:30